EDITO D’OCTOBRE 2020

La pandémie de covid 19 a exposé au grand jour la faillite du libéralisme et de son obsession de la rentabilité à tout prix. Il est nécessaire de rappeler la gestion désastreuse du covid par le gouvernement : communications et dispositions incohérentes, aucune mesure d’anticipation ou d’actions efficaces (pas de lits, pas d’embauches de personnels….) alors que les demandes et les revendications sont nombreuses. On retiendra que l’épisode covid, loin d’être terminé, témoigne d’un raté démocratique entre pouvoir et élus comme d’une difficulté grandissante d’une partie de la population et de certaines professions à accepter des mesures qui semblent sans but précis. On ferme bars et restaurants, mais des usagers continuent à s’entasser dans les transports en commun… on desserre ici et boulonne là.

Comment ne pas être stupéfait face au mutisme du gouvernement sur les services publics qui pourtant ne cessent de montrer leur rôle majeur et plus particulièrement durant cette crise sanitaire, économique et sociale. Elle a également révélé les premiers de corvés, ces femmes et hommes qui étaient physiquement au travail, derrière les caisses, dans les entrepôts, les abattoirs, sur les routes ou dans nos rues. Ceux sans qui la société se serait effondrée sont aussi ceux qui ont l’espérance de vie la plus courte, les salaires les plus bas, le taux d’accident du travail le plus élevé. Et c’est encore sur eux que pèse le plus lourdement le coût des mesures sanitaires, puisque les masques ne sont toujours pas gratuits.

Il faut continuer à expliquer que c’est inefficace économiquement scandaleux socialement et calamiteux écologiquement. Le gouvernement ne répond qu’aux volontés du medef en continuant à déverser des aides publiques par milliards sans contreparties, ni conditions. N’a t-on pas besoin d’un véritable plan de rupture avec ces politiques capitalistes menées depuis des années ? Face à cela, la CGT avec les salariés, ont des propositions. Tous ensemble agissons pour les gagner.

Charlotte NAGEL

Membre Collectif Animation

UD CGT Nièvre

LOUIS FOUCHERE, UN LIVRE SUR SA VIE

Nous avons le plaisir d’annoncer la sortie en janvier 2021 d’un livre sur la vie, l’engagement syndicale, politique et de résistance sous l’occupation allemande de Louis Fouchère, 1er fusillé du département en janvier 1942

Ce livre de 236 pages est le résultat du travail de recherche d’un collectif, autour des petits enfants de L. Fouchère, composé des syndicats cheminots CGT de Nevers et V. Vauzelles, du musée de la Résistance, du Parti Communiste Français, de l’Union Départementale CGT, de l’Institut CGT d’Histoire Sociale, de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance, des Amis de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, animé par l’Association Mémoire de Varennes Vauzelles représentée par sa présidente, Joëlle Abel et J. Claude Denègre qui a effectué l’essentiel des travaux de recherche et d’écriture.

Ce livre raconte la vie personnelle de Louis Fouchère de sa naissance à Germigny sur Loire, à son engagement syndical et politique, jusqu’à sa mort le 12 janvier 1942, désigné par les allemands pour être le premier fusillé du département au champ de tir de Challuy.

A partir des archives familiales, militaires, syndicales, politiques et départementales, nous avons pu retracer la vie de cet ouvrier de cette première partie du XXeme siècle.

Par exemple, plusieurs documents inédits retracent sa participation en tant que soldat à la première guerre mondiale, son travail dans diverses entreprises liées au ferroviaire de l’époque, mais aussi son engagement syndical à la CGT-U puis à la CGT réunifiée ou il accéda à la direction de l’Union Départementale, ses liens avec Ambroise Croizat qui deviendra le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale à la libération.

Il fut de ceux qui participèrent à la naissance en 1920 de la section Française de l’Internationale Communiste (SFIC) qui deviendra le PCF. Il vécu tous les combats de 1936 pour le progrès social mais aussi la capitulation de la France de Pétain.

C’est en puisant dans ces engagements syndicaux et politique, avec ses camarades ouvriers de la CGCEM (Compagnie Générale de Construction et d’Entretien du Matériel) de Vauzelles, nationalisée en 1945 sous le nom Ateliers SNCF, qu’ils créèrent le tout premier groupe de Résistance de la Nièvre à partir des « groupes d’usines ».

Au travers de sa vie personnelle, de son engagement syndical et politique, vous y revivrez la vie d’un ouvrier de cette première partie du XXeme siècle, comment avec ses camarades de la CGCEM (Compagnie Générale de Construction et d’Entretien du Matériel)de Vauzelles, nationalisée en 1945 (Ateliers SNCF), ils créèrent le tout premier groupe de Résistance de la Nièvre à partir des « groupes d’usines ».

Par ce livre nous voulons donner à connaître mieux qui était cet homme, qu’un soir du 12 janvier 1942, l’armée allemande a fusillé au champ de tir de Challuy pour « l’exemple ».

Dans sa dernière lettre à son épouse et à sa fille, il écrit : « j’ai durant toute ma vie défendu les parias contre leurs oppresseurs » résumant ainsi tout le sens de son engagement.

Avec ce travail de mémoire nous voulons montrer que Louis Fouchère, dont des rues de plusieurs localités nivernaises portent son nom, fait partie des grands noms qui honorent notre département.

Au moment où les acteurs de cette période disparaissent, où d’autres entendent réécrire l’histoire de façon négationiste, ou bien cherchent à détourner le sens par exemple « des jours heureux » issus du programme de la Résistance pour le progrès social à des fins politiciennes, il est important de donner des repères aux générations actuelles sur le sens de l’engagement citoyen jusqu’au sacrifice de la vie.

Dès maintenant réservez cet ouvrage auprès des différents membres du collectif au tarif de 20€.

Parution du livre pour le 12 janvier 2021.