La crise sanitaire que nous subissons toutes et tous et qui a pris une ampleur planétaire, met en évidence les fractures sociales, économiques, numériques, sanitaires … entre les citoyens et les peuples. Elle donne à voir l’échec du mode de développement capitaliste fondé sur l’exploitation de l’être humain. Les inégalités sociales et sanitaires sont plus que jamais évidentes et se sont les populations les plus pauvres qui en subissent les conséquences.
Selon OXFAM, ce sont près de 500 millions de personnes supplémentaires qui vont basculer dans la pauvreté avec la crise, soit un retour en arrière de 10 ans. Le Président de la République et son gouvernement à travers ses annonces et l’appel à l’unité nationale a tenté de masquer les conséquences d’années de politiques d’austérité sur notre système de santé et la défaillance du pouvoir à gérer cette crise en tentant même de culpabiliser et rendre responsable les citoyens. Ils préparent ainsi l’opinion publique à de nouveaux sacrifices sociaux notamment avec les ordonnances dérogatoires du code du travail pour porter à 60 h la durée hebdomadaire du temps de travail jusqu’à la fin 2020. Cette crise aura remis sur le devant de la scène la question de la santé et des moyens nécessaires pour assurer la prise en charge des malades.
Malgré le manque de moyen matériel, d’effectifs, les personnels des hôpitaux, des Ehpad publics, publics/privés, des aides à domicile ont fait face, bien souvent au péril de leur santé. Et certains ont découvert les conséquences d’années de restructuration de politique d’austérité sur les services de santé.
Bref, le gouvernement n’a tiré aucun enseignement des mobilisations des personnels de santé revendiquant des moyens nécessaires pour répondre aux besoins de la population. Construire un autre modèle de société par des trans-formations économiques sociales et environnementales devient urgent. Il est temps que de nombreuses voix s’élèvent pour dire plus jamais ça. La CGT doit et veut y contribuer.
LOIC BERTHON
Secrétaire général