EDITO DE JUIN 2020

La crise sanitaire que nous subissons toutes et tous et qui a pris une ampleur planétaire, met en évidence les fractures sociales, économiques, numériques, sanitaires … entre les citoyens et les peuples. Elle donne à voir l’échec du mode de développement capitaliste fondé sur l’exploitation de l’être humain. Les inégalités sociales et sanitaires sont plus que jamais évidentes et se sont les populations les plus pauvres qui en subissent les conséquences.

Selon OXFAM, ce sont près de 500 millions de personnes supplémentaires qui vont basculer dans la pauvreté avec la crise, soit un retour en arrière de 10 ans. Le Président de la République et son gouvernement à travers ses annonces et l’appel à l’unité nationale a tenté de masquer les conséquences d’années de politiques d’austérité sur notre système de santé et la défaillance du pouvoir à gérer cette crise en tentant même de culpabiliser et rendre responsable les citoyens. Ils préparent ainsi l’opinion publique à de nouveaux sacrifices sociaux notamment avec les ordonnances dérogatoires du code du travail pour porter à 60 h la durée hebdomadaire du temps de travail jusqu’à la fin 2020. Cette crise aura remis sur le devant de la scène la question de la santé et des moyens nécessaires pour assurer la prise en charge des malades.

Malgré le manque de moyen matériel, d’effectifs, les personnels des hôpitaux, des Ehpad publics, publics/privés, des aides à domicile ont fait face, bien souvent au péril de leur santé. Et certains ont découvert les conséquences d’années de restructuration de politique d’austérité sur les services de santé.

Bref, le gouvernement n’a tiré aucun enseignement des mobilisations des personnels de santé revendiquant des moyens nécessaires pour répondre aux besoins de la population. Construire un autre modèle de société par des trans-formations économiques sociales et environnementales devient urgent. Il est temps que de nombreuses voix s’élèvent pour dire plus jamais ça. La CGT doit et veut y contribuer.

LOIC BERTHON

Secrétaire général

EDITO DE JANVIER 2020

Si nous décidions ensemble de faire de 2020 une année de progrès social ? Pour cela, il y a besoin de poursuivre sur la lancée de fin 2019 début 2020 : se rassembler de plus en plus nombreux dans les actions, pour obtenir de Macron et le gouvernement qu’ils entendent la colère, la souffrance des jeunes, des salarié.e.s, des retraité.e.s qui en ont assez d’être méprisé.e.s. comme en témoigne la décision du gouvernement de ne pas donner de coup de pouce au SMIC. Une augmentation significative du SMIC entraînerait un relèvement général des salaires, et au passage donc, une hausse mécanique des cotisations, de quoi alimenter le financement des retraites et permettre aux salariés de vivre mieux.

Assez d’être sacrifié.e.s pour satisfaire l’appétit financier de ceux qui viennent encore d’empocher 320 milliards d’€ sur le dos des travailleurs, (somme exonérée de toutes cotisations), d’où cette nouvelle attaque contre les retraites, la mise à mal de notre protection sociale solidaire.

Pas le hasard donc si l’article 64 du projet de réforme appelle le secteur de l’assurance à se mobiliser pour renforcer l’attractivité des plans d’épargne de retraite privée. Au grand plaisir des marchés financiers et leur relais bancaire et assurantiel qui exigent depuis des années de s’accaparer l’épargne aujourd’hui socialisée.

Malgré la tentative du gouvernement et d’une majorité de médias de décrédibiliser le mouvement en le réduisant à une bataille pour préserver les régimes spéciaux, l’opinion n’est pas dupe et sait bien que tout le monde a à perdre avec ce projet rétrograde, d’où le rejet majoritaire et le soutien massif à l’action.

Cette lutte oppose l’intérêt des puissances d’argent à celui des travailleurs du public et du privé. Elle aura des conséquences pour l’avenir car les grands enjeux de la rémunération du travail, sa durée, l’égalité, la pénibilité, l’enseignement, la formation, la santé…sont ici posés.

Soyons de plus en plus nombreux à faire entendre les propositions de partage des richesses pour financer le progrès social.

Saisissons-nous de toutes les occasions qui se présenteront durant cette nouvelle année pour que triomphent les valeurs de solidarité, de vivre ensemble et de paix.

Bonne et heureuse année à toutes et tous

LOIC BERTHON
Secrétaire général